L'année dernière Splendor films nous avait proposé le film « Terrorizers » (恐怖分子) d'Edward Yang qui était malheureusement resté inédit en France. Ces ressorties estivales consacrées aux grands réalisateurs taïwanais, ne sont pas pour me déplaire, on souhaite évidemment que cela puisse continuer.

Cette année donc ressort le film « Poussières dans le vent » (戀戀風塵) de Hou Hsiao-hsien, réalisateur phare du cinéma taïwanais.

Quelques mots sur Hou Hsiao-hsien :

Hou Hsiao-hsien est considéré comme le chef de file de la Nouvelle Vague taïwanaise et comme le premier cinéaste chinois moderne. Enfant, Hsiao-hsien aime regarder des films et dévore des romans chinois. La maison de ses parents est située à côté d'un temple taoïste où avaient lieu des spectacles de marionnettes et où étaient données des représentations d'opéras chinois. Adolescent voyou, il fait les 400 coups avec sa bande de copains. Hsiao-hsien effectue son service militaire à 20 ans, et regarde jusqu'à quatre films par jour pendant ses permissions. Son père, sa mère et sa grand-mère meurent successivement. Il part pour Taipei où il travaille dans une usine. Il s'inscrit à l'Académie nationale des arts, section Théâtre et Cinéma, et en sort diplômé. Il débute comme assistant-scénariste et assistant-réalisateur.

Bande annonce de « Poussières dans le vent » :

Le cinéma taïwanais :

Le cinéma taïwanais tient une place à part dans le cinéma chinois, même si très lié culturellement à la Chine, le cinéma taïwanais a sa propre identité. Beaucoup de réalisateurs sont d'abord des immigrés chinois, c'est le cas de Hou Hsiao-hsien. La situation politique de Taiwan et les tensions avec la Chine ont également façonné une culture taïwanaise que l'ont pourrait qualifier d'hybride. Le cinéma taïwanais est empreinte de cette culture, très épris de liberté (la censure n'est pas celle de la Chine), parfois nostalgique et à la fois très moderne, le cinéma taiwanais a également ses propres figures (Edward Yang, Tsai Ming-liang, Ang Lee…)

Retrouvez sur le site ces quelques films taïwanais : Help me, Eros (幫幫我,愛神), The terrorizer (恐怖分子), Lust Caution, c'est encore peu mais je dois vous avouer que pour l'instant votre serviteur est plongé dans le cinéma hongkongais, une autre composante du cinéma chinois.

Bon film à tous…

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